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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 02:09

 

 

Eh bien, à la fontaine sous les palmiers, aux étoiles sur les platanes,
j'accepte de ne pas être compris ou de décevoir.
Je m'accroche à la lueur de la station internationale dans le ciel.
Et décide d'être heureux. Malgré les erreurs d'aiguillage, de jugement, et les malentendus.
La quête d'absolu qui est la mienne prend toute sa dimension à la nuit silencieuse.
Où elle peut prendre son espace démesuré sans trouver d'entraves ou de contradictions.
Lorsque la lune elle-même, la voûte de l'univers révélée dans son entièreté,
et des éclairages nouveaux comme les ombres, m'encouragent et me donnent raison.
L'idéal que je poursuis est peut-être irrationnel. Mais qu'est-ce qui ne l'est pas ?
La nuit est irrationnelle. Le cosmos qui s'ouvre en scintillant dans mes pupilles est irrationnel.
La vie est irrationnelle. Alors, pourquoi ne le serais-je pas ? Et mon amour avec ?...
En fait de décevoir, peut-être est-ce moi qui suis exigeant.
Quand je ne peux pas demander la simplification à qui aime la complication.
Quand je ne peux pas demander la complication à qui aime la simplification.
Et que je me prends à retrouver mon bonheur intact à prendre les choses comme elles sont.
Irrationnelles.

Le Palais des Congrès impose sa silhouette sombre sur l'esplanade.
La fontaine décline ses couleurs de casino dans son vacarme rafraîchissant.
Le spectacle m'est offert. A moi tout seul. Qui fais ma ronde dans la ville.
L'agitation de la campagne est en stand by. Les coups bas. Les boules puantes.
Lorsque de grandes manifestations se préparent à Paris. Plus ridicules les unes que les autres.
Alors ? Qui aura la plus grosse ? Je ne suis pas pressé d'avoir la réponse.
Je fouille ce grand terrain de jeu abandonné à mes sens. En bon veilleur de nuit.
Qui a tout le loisir de penser à l'être aimé avec une merveilleuse douceur inspirée par l'ambiance.
Quand tout est calme. Immobile. Et que je m'adapte volontiers à ce rythme cardiaque.
Si elle est irrationnelle, la nuit est infinie. J'ai toute l'éternité pour penser à toi. Te sourire.
M'adresser à la part de toi qui comprend que je ne suis ni méchant, ni jaloux, ni injuste.
A celle qui sait que je te fais confiance et que je veux le meilleur pour nous.
En essayant au mieux de contourner et d'écarter tous les écueils auxquels fatalement,
tous les amoureux sont confrontés tôt ou tard.
A celle qui, indulgente, comprend que j'essaie de bien faire quand je veux que ça dure.
Qui sait que je me débats, avec toujours cette peur au ventre que tout se dégrade soudain.
Qui reconnaît ce goût pour l'absolu comme pour l'éternité.
C'est à cette part de toi que je m'adresse sans un mot, d'un seul bien-être qui en dit long,
et qui me répond simplement que je me prends la tête pour rien, puisque tu m'aimes,
que tout va bien, et que notre amour est aussi absolu qu'éternel.

La part de toi qui m'aime encore a raison.
J'anticipe. Avec ce défaut de l'expérience qui a tendance à contrer l'insouciance.
Et je théorise trop. Je conceptualise trop. Je parle trop. Même quand j'écris.
La part de toi que j'ai déçue doit dormir quelque part. Et je ne tiens pas à la réveiller.
J'emmène celle qui me pardonne au départ d'un escalier de marbre.
Celle qui ne m'a jamais détesté vraiment pour avoir toujours saisi mon intention.
Et nous pouvons bien bouffer des fraises Haribo aux oliviers de la Poudrière.
Et nous rouler des pelles avec la langue d'un rose chimique sous les astres favorables.
Bavarder de choses et d'autres. D'autre chose que de nous. Puisqu'il n'y a rien à dire.
Qu'il n'y a que lorsqu'il y a un problème qu'il est dit : " il faut qu'on parle... "
Entre nous, pas de problèmes. Et nous n'avons pas besoin de parler.
D'ailleurs, allongés côte à côte sur le dos, nous nous noyons ensemble dans les étoiles.
Je suis heureux de les regarder avec toi. Lorsque tout devient parfaitement cohérent.
Le monde est dingue. La vie est une ineptie. Et nous pouvions bien nous rencontrer.
Et je peux bien regarder le ciel avec toi, même quand tu n'es pas là,
quand je peux t'aimer comme je t'aime.

Retourné chez moi, je me vautre dans la lumière orange où nous nous regardions.
Lorsque le silence est rompu. C'est le chant d'un oiseau. A cinq heures et demie.
A qui les camions-bennes des éboueurs viendront clouer le bec.
A sept heures, je me rends compte que l'oiseau ne chante plus en effet.
Le silence absolu est retombé au jour qui s'est levé et a éteint l'éclairage public.
L'incendie orange de la chambre est devenu une douce clarté grise,
où je peux reproduire ton visage trait pour trait.
La lumière change vite. S'intensifie. Et mes paupières commencent à peser.
Quand je me suis glissé dans ce lit-bureau qui est d'abord un lit.
Tu me caresses les cheveux. Tu poses ta tête sur mon épaule.
Je sais que tu ne m'en veux pas. Ou plus.
Et cela me met dans une telle joie que le sommeil manque son coup.
J'envoie valser les draps, le coeur léger, et vais prendre ma douche.
Après tout, aujourd'hui... c'est la fête du travail, non ?

 

 

 

 

 

Philippe LATGER
Mai 2012 à Perpignan

 

 

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