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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 03:02

 

 

La lumière orange de la rue. Je ne la supporte plus.
Sa chaleur. Sa douceur. Sa caresse me brûle.
L'écrin de quelque chose qui n'existe plus.
Je me promets de déménager très vite. Au plus vite.
Le décor d'Opéra de la rue de l'Horloge. Le parvis de la cathédrale.
Mon platane. Tout me sort par les yeux ou me brise le coeur.
C'était le nid d'une histoire qui ne veut plus de moi ou dont je ne veux plus.
Ce qui revient au même. Cette lumière est celle d'une étoile déjà morte.
Elle éclaire encore ma chambre. Traverse les vitres depuis la rue.
S'étale sur le drap blanc où j'en viens à la craindre.
Si l'amour n'est pas mort, il renaîtra ailleurs. Mais ici, c'est fini.
Une lampe au grand pied, articulée. De type lampe de dessinateur industriel.
Je la sors de l'oubli pour la flanquer au coin de mon lit, elle parvient à changer l'éclairage.
La pièce en est changée. Je joue avec l'ingénieux assemblage, je fais tourner le bras,
fais plier le coude, renverse le cache de l'ampoule, essaie toutes les combinaisons,
et l'ambiance change à chaque position, révèle des choses de la chambre que j'ignorais.
Et sans bouger, voilà que je voyage. A bord du lit-bureau où je suis installé.
Quelle que soit la lumière, vers le sol, vers le plafond, déplaçant des masses d'ombres,
elle a le mérite de contrer l'éclairage public qui suffisait à faire le jour dans la pièce.
Moi qui ne ferme jamais les volets. La lanterne au coin de ma fenêtre. Complice.
De mille choses que je n'oublierai jamais mais dont je dois me défaire.
La lumière orange. Que je laisse encore entrer et grimper sur mon lit.
Je la fais reculer avec la lumière franche de ma nouvelle lampe de chevet.
Les deux se font l'amour ou font un bras de fer. Une lutte il me semble.
Qui ne s'opère pas qu'à l'extérieur de moi. Entre la lumière du dehors et celle du dedans.
Je ne peux plus continuer sans les deux êtres qui ont tout justifié et permis.
L'amie qui s'est suicidée et l'amour que je quitte parce qu'il ne m'aime plus.
Casa est cet espace à la lumière orange dont il me faut refermer les volets.
L'espace de quatre ans où j'ai eu à écrire ce qui me traversait, ce que tu m'inspirais,
et le déménagement sera aussi virtuel, d'une maison à l'autre.

J'écrirai. Encore et toujours. Comme je l'ai toujours fait.
Je sais qu'en ce moment, on sollicite plutôt le photographe que je ne suis pas,
mais je ne suis pas à une imposture près et je fais toujours ce qu'on me demande.
Ce ne sont pas mes photos qui sont belles, mais la ville que je photographie.
Cette ville qui était belle parce que j'y étais amoureux. La lumière y était belle.
Tout y était sublime et tout y était heureux. Mais la roue tourne. Et le bonheur est fragile.
Surtout quand il est l'illusion d'être deux.
Les photos des façades et des portes, des heurtoirs et des porches, des fontaines, des ruelles.
C'était mon Perpignan. Ce que l'état d'amour me permettait de voir comme un super-pouvoir.
Mes sens aiguisés à l'appétit du monde. Ouvert à tout quand je n'avais rien à craindre.
Je n'avais rien à perdre. Parce que j'étais aimé, que j'étais amoureux, et que nous nous aimions.
Même la pourriture pouvait avoir du charme. Et Perpignan être belle. Sensuelle. Attirante.
Pendant quatre ans, j'ai écrit et pris des photos. Le matériel est là. La production est faite.
Une même démarche. Fixer. Saisir. Contrer le temps. Le déjouer. Immortaliser.
Ce qui est gravé sous vos yeux sur l'écran ne disparaîtra pas parce que vous le lisez.
Mon amie ne s'est pas jetée dans la Garonne. Mon amour m'aime encore.
Et j'écrirai ensuite. Ailleurs. Faire vivre d'autres choses. D'autres lieux. D'autres gens.
En essayant toujours d'être le plus précis possible. Sur des sensations diffuses.
La confusion des sentiments. Tout ce que j'ai sur le bout de la langue.
Tout ce que j'ai sur le bout de mes doigts. Qui prend forme et m'échappe.
Je tourne autour. Je m'en approche. Quand la capture n'est jamais une fin.

Cette fille est entrée dans ma vie en venant comme d'autres m'encourager.
Le blog est discret, son succès relatif, me laisse indifférent, il trouve son public,
j'aime son aspect confidentiel, la liberté que ça me donne, j'y suis tranquille, planqué,
on y vient par hasard, on s'y attache, on ne fait qu'y passer, peu importe, j'écris.
Je n'ai pas des foules de supporters, c'est entendu, mais il arrive qu'on m'écrive.
Et même si je n'écris pas pour ça, il est toujours intéressant pour moi d'être confronté
à ce que ces écrits provoquent, évoquent, voir ce que les gens en font.
Cela me rend toujours un peu perplexe quand les textes ne m'appartiennent plus.
Je m'en libère. Je m'en sépare. Ils ne sont pas moi. Ou bien ne le sont plus.
Et je m'étonne toujours de la confusion que l'on fait souvent entre l'écrit et son auteur.
J'entends le compliment ou la critique à propos de tel texte ou tel autre.
Je suis embarrassé de ce qui est toujours un malentendu quand on flatte l'écrivain.
Ce n'est pas l'écrivain qui est bon. C'est son livre. Et je me méfie toujours des transferts.
J'étais heureux pour tel texte qu'il ait plu. Heureux pour tel autre qu'il ait pu être diffusé.
Heureux et bouleversé quand certains ont pu toucher des gens, les émouvoir ou les inspirer.
Ravi de voir qu'une énergie pouvait être partagée. Cause et effet. Et le pouvoir des mots.
Mais j'ai toujours été mal à l'aise qu'on puisse m'attribuer le pouvoir de mes textes,
quand les lecteurs leur en donnent plus que moi avec leur histoire et leur imagination propre.
Geneviève avait donné un pouvoir incroyable à un texte sur lequel je n'ai pas d'avis.
" Chambre solaire ". Elle l'avait lu et m'a écrit qu'il lui avait sauvé la vie.
J'étais déstabilisé. Elle m'écrivait que je l'avais sauvée du suicide et c'était trop pour moi.
J'ai mis du temps à lui expliquer qu'elle s'était sauvée toute seule, en trouvant dans ce texte
des choses dont je n'avais pas conscience et dont elle était la seule détentrice.
Un texte, comprenez-le, n'est véritablement écrit que par ceux qui le lisent.

Ce fut une entrée en matière brutale et envahissante en effet.
Me donner une telle responsabilité, évidemment, d'entrée de jeu, c'était impressionnant.
Pour ne pas dire délirant. Mais la fille avait une écriture, beaucoup d'allure, une culture,
qui me firent comprendre rapidement qu'il n'y avait pas eu erreur sur la personne.
J'ai posé très vite le fait de mon homosexualité pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïtés.
Quand je déteste donner de faux espoirs en général,
et du grain à moudre aux érotomanes en particulier.
Les choses clarifiées, une amitié put s'installer tranquillement, en confiance,
quand je ne voulais en rien endosser la responsabilité du mec qui vous a sauvé la vie.
Ma correspondance avec Geneviève, longue de trois années, ne fut faite que de ça.
La persuader qu'elle se sauvait la vie elle-même. Qu'elle était maîtresse de son destin.
D'autant que j'ai vu très vite sa capacité à créer sa propre vie comme une oeuvre.
Geneviève était une artiste. Elle était interprète mais avec une force créatrice.
Et je l'ai très vite invitée à écrire elle-même. Elle qui lisait tant.
Ceux qui l'ont connue savent de quoi je parle. Elle était excellente comme critique littéraire.
Passionnée et passionnante. Avec cette humilité qui lui interdisait de se comparer à d'autres.
Il fallait convenir que l'on s'en foutait. De n'être ni Proust, ni Céline, ni même Albert Camus.
Elle pouvait bien être Geneviève, avec ce qu'elle portait en elle d'émotions à formuler.
C'était déjà un talent que d'en trouver aux autres.
Je l'ai encouragée à s'autoriser à s'en trouver aussi.
S'en trouver n'était pas difficile quand elle en avait tant. S'autoriser à le faire fut plus compliqué.
Mais elle accepta d'écrire quand j'ai accepté de lire ce qu'elle m'envoyait par e.mail.

Gena voulut être ma soeur. Elle voulut être aussi mon assistante.
Des cartes de visite en guise de private joke l'attestent encore au milieu d'une pile de lettres.
Un jeu devenu rituel se mit en place très vite. Gena a participé activement à Casa Latger.
J'écrivais mon texte la nuit depuis mon lit-bureau à Perpignan.
Je passais le relais aux petites heures du matin quand elle se levait pour aller travailler.
Elle corrigeait les coquilles et les fautes d'orthographe pendant son petit-déjeuner à Toulouse.
Je trouvais les corrections dans ma messagerie quand je me réveillais à mon tour
et je pouvais ainsi ajouter in extremis les tirets oubliés puisque la coquetterie allait jusque-là.
Je pouvais me permettre d'aller au bout des textes, même épuisé à six heures du matin,
quand le filet de sécurité qu'elle était devenu m'assurait la livraison de quelque chose de propre
et ce dispositif rendit possible l'idée de publier un texte différent chaque jour.
Alors oui. En 2012, 2013, le rythme fut soutenu et respecté. Pendant deux ans. Une discipline.
Un rite auquel j'avais pris goût. Et Geneviève était en effet devenue une assistante. Précieuse.
Ma correctrice attitrée. Et celle finalement qui connaissait le mieux mon travail. Par force.
Si l'amour de ma vie m'inspirait les plus belles pages, quand il m'a inspiré la plupart des textes
écrits et publiés sur Casa, Geneviève connaissait sans doute mieux que lui mon amour pour lui,
sa nature, son ampleur, jusqu'à l'écoeurement, quand elle était de fait la plus assidue.
Elle était plus qu'aux premières loges. Elle était dans la machine. Dans le moteur.
Et cela est étrange pour moi d'écrire dans mon lit-bureau, à la lumière de ma nouvelle lampe,
sachant qu'elle ne lira pas ce texte tout à l'heure, au lever du soleil quand je m'endormirai,
depuis son appartement de Croix-Daurade, pour me dire si j'ai oublié un tiret quelque part.
Je ne l'ai pas sauvée du suicide. Elle était maîtresse de son destin.
Et elle sut nous en faire la démonstration. La plus parfaite de toutes.

La lampe sur son bras articulé est belle. La lumière qu'elle fait sur mon lit est belle.
Ce n'est plus la lumière orange de la rue. Mais ç'a de la gueule. Franchement.
Je m'en rends compte quand je me lève pour aller chercher le chargeur de la batterie.
Pour Ordi VI. Qui ne démérite pas. Et que j'installe sur mes cuisses pour finir ce texte.
Les oiseaux du matin gazouillent déjà dans le platane.
Je ne dirai pas ici ce que je pense du suicide. La liberté ultime. La seule.
Ce geste à la fois noble et terrible. Lâche et courageux. Désarmant. Révoltant. Fascinant.
Je dirai juste ici qu'il est impensable pour moi de continuer à écrire sur Casa sans Gena.
2014 de toute façon confirmait un essoufflement. Celui de mon histoire d'amour.
Ajouté à d'autres paramètres. D'autres activités. Des projets à défendre.
Plus de mille textes suffiront sans doute à ce blog en l'état.
Avec ce corps central des deux ans de coopération avec Geneviève Colonna. 2012. 2013.
Et les trois ans et demi de la plus belle histoire que j'aie jamais vécue de mémoire d'homme.
Qui n'est peut-être pas terminée. Mais qui ne pourra plus être comme avant désormais.
J'ai assez dit et écrit que le bonheur se décidait. Et je le décide encore.
Parce que je me le dois comme je le dois à Gena et à tous ceux à qui j'ai fait l'argumentaire.
Etre heureux se décide. C'est un choix que l'on fait quand on en a besoin ou envie.
C'est un choix que l'on fait quand c'est une discipline, un credo, une hygiène de vie.
La peur. La souffrance. Le doute. La solitude. N'empêchent rien.
Les oiseaux gazouillent à cinq heures du matin et je suis émerveillé de les entendre.
La lumière sur ce lit. Sur le drap blanc. Le silence dans la pièce. Tout est miracle.
Même la tristesse. Même le chagrin. Même le manque. Tout est miraculeux. Et splendide.
Geneviève va me manquer. Mais je suis heureux d'être là pour vivre l'expérience.
La pleurer. Et écrire la lumière d'une étoile qui n'est plus.

Il faut une cigarette. Quelque chose de familier dans tous ces changements.
Le geste de l'allumer. En choisir une dans le paquet et la porter à ma bouche.
Le crissement du briquet. La fuite du gaz. La flamme. Le papier qui s'enflamme.
La volupté de la première bouffée. Le tabac de l'enfance. Cette madeleine.
Ma constitution. Mon métabolisme. Pour me recentrer sur ce que je crois être.
Je ne fais pas les choses à moitié. J'ai deux deuils à faire en même temps.
Peut-être même trois quand un très bon ami semble prêt à me perdre.
Gena ? Mon amour ? Et un ami de longue date en prime ? Trois à la fois ?...
J'y suis prêt. Que l'on charge la barque. Je ne me noierai pas. Je l'ai fait avec elle.
Et je suis toujours là. Dans mon lit-radeau. Dans la méduse des volutes de ma clope.
J'ai survécu à la mort de tant d'autres. A tant de séparations insurmontables.
Je porte tant de défunts en moi. Tant d'êtres qui m'ont fait. Je suis devenu eux.
Je suis tous les gens que j'ai aimés. Je suis tous les gens que j'ai admirés.
Je les pleure sans pouvoir les maudire quand je les remercie.
Pas de séparations. Ces histoires s'éteindront avec moi quand il me faudra mourir.
Nous n'existons que dans la mémoire des autres. N'existons pas en nous-mêmes.
Gena n'est pas morte. Elle le sera lorsque nous ne la lirons plus.
Mon histoire d'amour n'est pas morte. Elle me porte vers un nouvel absolu.
Et tant pis si ce n'est pas avec l'être qui m'en a donné le goût et l'envie.
Je ne peux forcer personne. Ni à m'aimer. Ni à me suivre là où je dois aller.
Je continuerai à écrire. Parce que c'est la seule arme contre la mort.
Ou bien la seule qui puisse en faire une amie.

" C'est lui ! " ...
Oui mon amour. C'était bien moi.
Ne l'ai-je pas prouvé ? Peut-être même que je te le prouve encore.
Quand je te rends à ton travail. Quand je te rends à ta famille.
Que je te rends en somme à tout ce qui compte vraiment pour toi.
C'était bien moi. Et je le reste. Celui qui pouvait rendre cette histoire possible.
Tu n'en as plus besoin. Je peux reprendre ma route. Me rendre utile à d'autres.
Il n'y a pas de tristesse. Rien n'est définitif. Et je fais des miracles de rien.
Je suis heureux. Même quand je souffre. Même quand j'ai mal.
J'aime sentir la brûlure, la nausée, et perdre la tête à force d'insomnies.
J'aime sentir les déchirures. La violence. Voir la misère et la connerie en face.
Le pire de ce monde que je peux embrasser quand j'en sais le meilleur,
quand j'en sais le possible, et qu'il n'y a de lumière qu'à la force de l'ombre.
Les monstres que nous sommes, je peux les aimer tous.
Quand le pire des échecs est qu'ils ne s'aiment pas eux-mêmes.
Moins je comprends et plus je sais. La vérité est plus forte que la réalité.
La réalité n'a aucun pouvoir. La vérité, c'est ce que nous en faisons.
C'est le sens qu'on invente. Celui que l'on se donne. Et rien ne vaut de croire.
Le réel est tellement improbable. Des oiseaux qui gazouillent... non mais, vraiment...
Dans un arbre. A la fin de ce truc qu'on appelle la nuit. Qu'est-ce que c'est que ce délire ?
J'ai des mains qui s'agitent sans que j'y réfléchisse pour aligner des mots sur un écran.
Que tu ne liras peut-être pas, mais que Gena lit avec moi à mesure que je les écris.
Je fais attention à mes tirets pour ne pas l'entendre me dire que j'en ai encore oubliés.
Je ne suis plus mon amour celui que tu as cru aimer. Et je le suis encore.
Le " C'est lui ! " de la Place Molière, je le suis toujours aussi vrai que je ne le suis plus.
Mais notre histoire est morte quand nous avons cessé d'y croire.

Je tiens toujours mes promesses. Je continuerai à écrire.
Je le ferai ailleurs par respect pour Gena comme pour notre histoire d'amour.
C'est notre lieu. A tous les trois. Le coffre de quatre ans de bonheur absolu.
Que je veux protéger. Que je veux préserver. Laisser intact.
Tes grains de beauté alignés au coin de ta bouche. Ton sourire et tes larmes.
Le bonheur est un choix. Le malheur en est un autre. Il ne sera jamais le mien.
Même au plus sombre d'un cancer ou d'une séparation. Au moment de mourir.
N'ai-je pas eu cette chance insolente de connaître ce monde ? De vous connaître tous ?
Celle de te trouver. De t'aimer d'une façon dont je ne me croyais pas capable ?
J'embrasse la folie, l'impatience et la frustration, tout ce qui nous rend dingues.
Je ferme des volets sur la lumière orange. L'esprit serein. Ou en confiance.
Pas pour fermer la porte mais pour finir ce que je veux protéger.
Et passer à autre chose, avec toi, avec Gena, avec qui voudra,
quand je sais que je serai heureux sans vous, et que je vous aimerai toujours.
Que vous m'accompagnerez jusqu'à mon dernier souffle. Trop tard.
Vous êtes entrés dans ma vie. Je suis devenu vous. Et je ne renie rien.
La paix que c'est de savoir à quel point c'est nous qui gouvernons à nos propres destins.
Même quand ils sont violents, chaotiques, douloureux. C'est nous qui décidons.
Y compris et surtout de faire ce que l'on veut de ce qu'on nous impose.
Nous avons toujours le dernier mot. C'est une bonne nouvelle.
Et j'en ai d'autres à écrire pour ceux qui me suivront.



 

Philippe LATGER
Mai 2014 à Perpignan

 

 

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commentaires

G
belle prose, brillant esprit d'analyse<br /> <br /> félicitation
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