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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 13:59

 

 

Le mois de juillet est celui où s'éteindre après les sommets d'espérances du printemps.
Quand l'été était l'objectif à atteindre, que le voici atteint, et puisque nous y sommes,
qu'il faut finalement préparer la rentrée et penser à septembre.
Le mois de juillet est celui où s'étendre, quand il fait trop chaud pour autre chose.
Profiter d'un soleil qui recharge les batteries pour l'année qui arrive.
La vague d'avril et de mai, levée comme une déferlante vient s'y échouer enfin,
dans un fracas d'écume, avant de refluer vers la mer et nous vider de nous-mêmes.
L'énergie précipitée de loin pour s'abattre sur le rivage y a trouvé son point d'orgue.
Et je me suis pulvérisé avec elle sur le sable mouillé où je me retrouve sonné.
Il faut d'abord comprendre où nous nous situons. Sur quel lieu de la côte.
Voir où ces montagnes de promesses et de fougue nous ont catapultés.
Je relève des cheveux sur mon front, m'essuie les yeux bouffés par le sel,
qui laisse de drôles de traînées blanches en séchant sur ma peau déjà dorée,
et me lève pour faire l'état des lieux, reconnaître une plage où je me retrouve seul.
J'ai perdu des gens en route semble-t-il et ne désespère pas d'avoir des signaux,
qui m'indiqueront à quel niveau du littoral la vague les a rejetés.
Savoir aussi si cela vaut le coup de tenter de se rejoindre, ou, si c'est trop compliqué,
prendre la décision de continuer seuls pour envisager la suite et le prochain voyage.
Le temps est limité il faut dire. Puisque la prochaine vague décolle en août.
Et qu'elle nous happera pour un nouveau semestre, nous conduire à Noël,
avec la même force, dans une logique de propulsion de tubes pneumatiques.
Je trouve un message, et puis un autre, de contacts que j'avais pris récemment,
qui me confirment qu'à la violence des rouleaux nous ne nous sommes pas perdus,
que l'on compte sur moi pour changer certaines choses et avancer ensemble.
Un autre est venu de plus loin, des îles des Caraïbes, pour dire que le fil n'est pas rompu.
Ni de la relation, ni du projet en cours. Et je retrouve le sourire aux nouvelles perspectives.
Mais au milieu des reliques de l'épave qui furent sauvées et retrouvées sur la plage,
je découvre parmi les débris des choses qui ne venaient pas de mon dernier vaisseau.
Je ne connais pas l'Afrique du Sud. Et la manoeuvre serait facile à faire.
Quand je vois un billet aller simple pour Johannesburg qui pourrait me séduire.
Et je dois trier, aligner sur la grève, les pièces qu'il me reste, celles dont je dispose,
pour reconstruire au mieux un nouveau bâtiment, un nouvel équipage,
et être en mesure de définir les objectifs de la prochaine expédition.
Si le blog tombe en ruines, pas tant par sa fréquentation que par mes propres motivations,
j'observe qu'un travail photographique sur lequel je ne comptais pas ouvre quelques possibles.
Et je dispose ce qui au fil des mois est devenu un véritable travail qui s'avère exploitable.
J'enlève le sable de ce qu'il reste du blog dont je pourrai faire quelque chose sans doute.
Mais dont la meilleure formule ne m'apparaîtra qu'avec un minimum de recul.
Si son contenu foisonnant pèche par trop de quantité, le matériel existe, sera sauvegardé,
et la distance nécessaire m'indiquera s'il faut en attendre autre chose que ce qu'il m'a donné.
A cet état des lieux, si la tête me tourne, écrasé par un soleil au zénith qui ne me lâche pas,
je m'asperge le visage à l'eau de mer qui me fera traverser le désert assassin de cette canicule.
Je recense les absences, les présences, fais la liste des survivants, comme si je parcourais
un champ de bataille après qu'elle ait eu lieu, comptant les morts et les blessés,
pour évaluer ceux qui peuvent être secourus, ceux qu'il faudra achever sans état d'âme,
ceux qui sont prêts à repartir, quand il faut juger le degré d'enthousiasme et de niaque,
d'indifférence et de renoncement, de ceux, encore valides, qui répondent à l'appel.
Moi qui n'en ai ni la stature, ni le goût, je dois me faire entraîneur ou capitaine,
de la nouvelle équipe que septembre m'imposera de lui proposer sur le quai.
Je n'ai pas eu à marcher longtemps pour retrouver des fidèles. Ce fut une émotion.
Qui à peine relevés, m'ont assuré leur soutien et l'envie de me suivre.
Et je dois réfléchir au lieu le plus précis où je peux les conduire.


        

 

 

Philippe LATGER
Juillet 2013 à Perpignan
   
 
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