Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 00:34

 

 

Ainsi mon Quasimodo de St Jean n'était pas seul.
J'avais demandé de ses nouvelles au journal local qui n'était pas au courant de l'histoire.
Dès le lendemain. J'avais fini par m'endormir quand la cloche s'est tue. A six heures du matin.
Et après L'Indépendant, c'est la police que j'ai appelée pour connaître l'issue de l'aventure.
" Deux individus ont été interpellés. Je n'en sais pas plus. " m'avait dit l'agent au téléphone.
Le journal m'avait promis d'enquêter. Je craignais pour la vie de mon trapéziste qui était deux.
Deux pauvres diables, ivres comme je l'avais deviné, qui faisaient de la balançoire à 30 mètres du sol.
J'espère que la Justice sera clémente. Ces gosses ont fait une connerie, sans doute, pris des risques,
inconsidérés, mais ils ont eu du génie dans leur ébriété, et une détermination qui force le respect.
J'avais laissé mes trois agents autour de leur véhicule, hésitants, regardant vers le ciel dans la tempête,
quand l'un d'eux, armé d'une simple lampe torche, orientait sa lumière dérisoire vers les toits.
Ils essayèrent d'entrer dans la cathédrale, firent le tour des trois portes évidemment fermées.
Semblaient chercher un autre accès possible au clocher, comme s'ils ne pouvaient envisager
l'escalade des échafaudages dantesques, comme chemin pratiqué par les fauteurs de troubles,
mais aussi comme celui qu'il leur faudrait éventuellement emprunter à leur tour pour les arrêter.
Je partageais leur embarras. Depuis ma fenêtre, j'ai pensé que je n'aurais pas aimé être à leur place.
Le sommeil m'a finalement emporté. Peu avant le lever du jour. J'avais écrit mon texte.
Et me suis réveillé avec l'assurance que j'en avais un autre à écrire. Quelques heures plus tard.
Deux individus. Pris dans la grille du campanile, qui se débattaient autant contre l'alcool
que contre les éléments, le vent, le vertige, les démons qui valsaient autour de leur délire païen,
sous les nuages filant en accéléré éclairés par les lumières de la ville aux hurlements de la Tramontane.
Quel beau spectacle vous nous avez offert, messieurs. Vous méritez une certaine indulgence.
Pour ce tableau de démence nocturne, à réveiller tous les esprits du Campo Santo.
Cinématographique. Qui exigeait des roulements de timbales intempestifs à la John Williams.
Et sur ce désordre magnifique, une année d'écriture ne pouvait mieux se terminer.
 

 

 

 

 

Philippe LATGER
Janvier 2012 à Perpignan

L'Indépendant

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Lectures

 

 

Stéphane Facco  Stéphane Facco 

 

Lambert Wilson  Lambert Wilson 

 

  Contes du Jour et de la nuit

      Véronique Sauger     

 

Lettres à ma ville

  (spectacle des Estivales juillet 2000) 

 

 

  publication chez Soc&Foc 2012 

La terre est rouge

 

interview la terre est rouge

 

 

 

 

  Parolier / Discographie 

 

LaViedeChateauArtMengo

 

 BlondedanslaCasbahBiyouna

 

 

BOAzurAsmar

 

 MeskElilSouadMassi

 

 LoinLambertWilson

 

 7ViesTinaArena

 

 BetweenYesterdayandTomorrowUteLemper

 

 CestTropMissDominique

 

 SijenétaispasmoiMissDominique

 

 

WinxClubenConcert

 

 

OuvontlesHistoiresThierryAmiel

 

 

Live en trio 

 

 

 

 

  Compilations  

        Compilation 2009

 

 

Compilation 2010 Universal

 

 

 

 

cinéma

 

MauvaiseFoi

 

 

 

 

  spectacle café de la danse 

MadreFlamenco