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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 14:48

 

 

A qui pouvais-je bien penser, en regardant la lune, avant de te connaître ?...
Si... je sais. Avant de te connaître, je pensais à mon avenir et à ses promesses.
Et je rêvais sans doute de pouvoir te rencontrer.
Depuis la terrasse du St-Jean, en bas de chez moi,
je la vois se promener au-dessus de mon immeuble.
Je sais que c'est con. Qu'il y a des outils modernes plus fiables, désormais,
pour une télépathie concrète, adresser des pensées aux gens que l'on aime.
Mais je ne peux pas m'en empêcher. Sans goût particulier pour l'ésotérisme.
C'est automatique. Depuis trois ans. Quand je vois la lune, c'est à toi que je pense.

Elle est d'une blancheur qui me semble impossible.
Et c'est un peu l'image de Dieu. Que je remercie pour le bonheur conquis.
Je remercie la nuit. Des choses que je ne nomme pas. Que je ressens. Qui m'enveloppent.
Je suis avec mon meilleur ami. L'autre personne avec qui je me sens en confiance ici-bas.

Et vous êtes tous les deux à mes côtés. Autour de ce vin blanc fantastique.
Je n'ai pas de nostalgie pour le passé. Pas même pour mon enfance.
Quand je suis bien plus heureux aujourd'hui que je ne l'étais enfant.
Il y a une table de bistrot et deux chaises dans la rue. Deux verres à dégustation.
Mon ami. Mon amour. Dans ma ville déserte. Et juillet pour m'embrasser.
Je ne regrette pas d'être né. Je ne regrette pas d'être mort. Je ne regretterai rien.

Il y a des bus à 1 euro du Conseil Général qui peuvent te conduire en ville.
Tu en prends un le soir pour me rejoindre. Tu rentres avec le premier du matin le lendemain.
Après avoir passé la nuit avec moi. Nous n'aurons rien fait d'extraordinaire.
Si ce n'est dormir et faire l'amour.

Ce n'est pas que ça me manque. Ou alors pas assez pour gâcher mon bonheur.
Quand j'ai appris qu'il n'y avait rien de plus nuisible que de désirer ce que l'on n'a pas.
Je suis heureux parce que je désire ce que j'ai. Toi. Mon amour.
La plus belle chose qui soit arrivée dans ma vie.

Laurent avait besoin de parler. Nous avons bu un verre.
Quand j'étais plein d'énergie positive, à cette 36ème lune. Il est un frère.
Et je réalise les sommets de confiance qu'il m'accorde quand il me confie ses enfants.
Que je garde souvent. Et qui sont naturellement ce qu'il a de plus précieux au monde.

Je pense à cette confiance. Qui est, en amitié comme en amour, ce que je désirais le plus.
Et ce que j'ai obtenu, à force de me brûler à mille tentatives avec obstination.
Cette obstination... tu n'as pas fini d'en entendre parler mon amour.
Quand j'ai de la suite dans les idées. Une paire de couilles.
Et que je sais ce que je veux.

Je pense à ce que je voulais dire dans un texte précédent.
Qui me revient à l'instant puisqu'il y était question de paix.
Parce que je suis en paix. Avec moi-même. Avec les autres.
Notamment avec ceux qui m'ont aimé, que j'ai aimés, même de façon violente.

Je pensais à cette passion amoureuse, volcanique, qui avait fait tant de dégâts.
A la seule personne avec qui j'étais parvenu à vivre sous le même toit.
Et je la remerciais de m'avoir pardonné quelques années plus tard.
La remerciais de me l'avoir signifié. Ce qui fut un cadeau inestimable.
Faire la paix est toujours plus difficile que faire la guerre.
Et c'est comme payer ses dettes avant de mourir. Cela repose l'âme.
Lorsque ça participe à la sérénité qui m'envahit bien que la nuit avance.

Je lève mon verre à l'amitié. Je lève mon verre à la vie.
Que je suis prêt à passer avec toi, quelle qu'en soit la façon.
J'ai bouclé bien des dossiers. Déblayé le terrain. Verrouillé bien des boîtes d'archives.
Réglé son compte à Mister Hyde. Chassé les peurs primales qui empêchent de vivre.

Je peux profiter de l'instant. Prendre le temps de réaliser ce qui se passe.
Cette chance hallucinante d'être parmi vous. D'être quelqu'un. Sur cette terre.
L'ananas du porche de la cathédrale est d'un gris phosphorescent.
Mon platane s'incline pour déposer un baiser de chlorophylle sur mon front.
Lui que je fais exister comme une personne qu'il est sans le moindre doute.
Et qui sait combien je t'aime. Je t'aime. D'une force qui me dépasse.

Je ne veux pas te voir au bord du lit à commencer à tout passer en revue.
Je déboutonne ta chemise. Je te prends la bouche pour te faire taire.
Je te renverse sur le matelas. Me tiens sur mes bras tendus pour te dévisager.
Tu veux tout passer en revue ? Regarde mes yeux. Regarde-moi dans les yeux.

Qu'est-ce que je t'enlève ? Qu'est-ce que je menace ? Qu'est-ce que je te prends ?
Tu n'as qu'à accepter comme moi que c'est possible. Que cela a pu arriver.
Rencontrer l'âme soeur dont on n'a rien à craindre.
J'ai assez fait la guerre. Je veux faire l'amour. Je veux faire confiance.
Quand le premier n'est rien sans la seconde. Que c'est la condition.
Et la raison pour laquelle la confiance est supérieure à l'amour.

Mon pouce lisse tes sourcils dans l'obscurité.
Tu peux être tranquille. Rien de ce à quoi tu tiens ne sera en danger.
Quand je serai le premier à t'aider à préserver tout ce qui t'importe.
Je ne veux pas te kidnapper. T'enfermer. Comme un trophée de chasse.

Je veux participer à ton bonheur comme tu participes au mien. En toute liberté.
Les autres sont libres de s'enchaîner ou de se mettre sous clé derrière des barricades.
Je ne veux pas que nous soyons ensemble parce que nous devons l'être.
Ton corps que j'enlace est la partie manquante du mien. Je le sens dans mes fibres.
Je veux être avec toi parce que j'en ai besoin. Même quand tu n'es pas là.
Comme j'ai besoin que tu respires pour que je respire.
Que tu t'épanouisses pour que je m'épanouisse.
Quand on ne peut pas être heureux si l'autre ne l'est pas.

Ni regret. Ni nostalgie.
Le vin blanc est une bénédiction que j'honore.
J'embrasse tout le mal que j'ai connu sans rancune.
J'en arrive même à l'aimer. A être reconnaissant.

Parce que tu es dans ma vie comme je suis dans la tienne.
Légers et intenses. Discrets et immenses. Deux êtres sûrs d'eux.
Qui peuvent donner, sans attendre en retour, pour être payés d'avance.
Quand tout ça n'a plus cours. Quand le temps lui-même est enfin aboli.
Puisqu'il y a ce miracle. Nous ne sommes plus seuls.
Ou seulement quand on veut.
Et l'amour nous embrasse.


   

 

 

Philippe LATGER
Juillet 2013 à Perpignan
 
 
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